Les chroniques de Virgin River – Tome 7 – Révélations (J'ai lu promesses) (French Edition) by Robyn Carr

Auteur:Robyn Carr [Carr, Robyn]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2015-05-05T22:00:00+00:00

Le lendemain matin, il était à son bureau quand il entendit la porte arrière s’ouvrir. Lucy bondit pour accueillir Ellie.

— Je suis désolé, lui dit-il dès qu’elle apparut sur le seuil.

— Je suis désolée, dit-elle d’une même voix.

— Pourquoi donc ? demandèrent-ils à l’unisson.

— Vous d’abord, dit-elle. Il se peut que ma liste soit plus longue.

— Je suis désolé de vous avoir appris la mort de ma femme aussi brutalement. Vous méritiez une explication plus délicate. Elle est morte d’un cancer il y a cinq ans. Elle était très jeune et sa maladie a été foudroyante. Elle est partie vite. Je n’aurais pas dû vous parler ainsi. Quant à vous, quelle raison auriez-vous d’être désolée ?

— Je suis désolée que votre femme soit morte. Que votre père vous ait laissé tomber. De vous poser toutes ces questions personnelles. Excusez-moi aussi de vous taquiner tout le temps. Et de trouver ce petit jeu beaucoup trop amusant. J’exagère, je sais. Je vais devoir travailler sur mes limites, je crois. D’abord, vos affaires ne me regardent pas, et puis, c’est à vous de me dire ce que vous voulez quand vous en avez envie. Je devrais vous montrer plus de respect, vous êtes quand même pasteur.

Noah ne put s’empêcher de rire.

— Qu’y a-t-il de drôle ?

— Je me suis montré très indiscret avec votre ancien métier et c’est vous qui vous excusez de dépasser les limites ? J’ai une idée. Contentons-nous donc d’être nous-mêmes et cessons d’être désolés pour tout ça.

— D’accord. Sauf pour une chose, la mort de votre femme.

— Merci. Je ne fais pas un secret d’avoir été marié et d’être veuf, vous savez. Personne ne m’a posé la question. Enfin, si, cette infirmière, Gloria.

— J’imagine qu’elle voulait s’assurer que vous n’étiez pas homo, dit-elle avec un large sourire.

Il le lui rendit. Décidément, cette fille était impossible. Et merveilleuse.

— Bon, je me mets au travail, dit-elle. Votre parquet arrive bientôt et il y a un grand placard sous l’escalier plein de cartons poussiéreux. Je pensais jeter un coup d’œil là-dedans.

— Si vous voulez, mais je ne compte pas prolonger le parquet jusqu’à l’intérieur. Ce n’est qu’un espace de rangement. Les cartons s’en moqueront pas mal.

— Il doit être vidé de toute façon. À moins que vous n’ayez prévu autre chose ?

Il fit non de la tête.

— Allez-y. Je n’ai ouvert que les deux premiers cartons qui étaient pleins de partitions moisies. Ce qu’il y a là-dedans finira sans doute à la poubelle. Quand vous aurez jeté un coup d’œil, j’irai jeter ce bazar dans la benne derrière chez Jack.

Ellie lui adressa son petit salut militaire de rigueur et s’en alla. Lucy, la traîtresse, la suivit en bas.

Noah était censé imaginer un scénario de mariage, payer les factures, répondre à quelques e-mails en retard, mais il se perdit vite dans ses pensées. Merry aurait apprécié Ellie. Si la plupart des épouses veulent que leurs maris engagent des femmes sans charme pour travailler à leurs côtés, ce n’était pas son cas. La sensualité audacieuse d’Ellie ne l’aurait pas intimidée ; c’était une femme pleine d’assurance.

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